Au-delà du balcon....
Au-delà du balcon....
Premier jour de l'automne. Au-delà du balcon,
Dans le ciel embrasé que sait faire septembre,
Je voyais les oiseaux, sans rime ni raison,
Voleter comme en rêve aux vitres de ma chambre.
Je voyais les oiseaux venir sur mon balcon,
Se poser [do, ré, mi], notes d'une portée,
Alignés [si, la, sol], formant partition,
Sur la rambarde en fer, en gamme improvisée.
Au balcon tout rongé par la lèpre du temps,
Je voyais au travers des plantes aériennes,
Des oiseaux sans couleur, d'autres roses et blancs,
Tourbillon rococo de volutes amènes.
Je voyais [fa, do, ré], dans un éclair furtif,
Les oiseaux, nés de l'instant, ailes sans trêve,
S'éloigner dans le ciel [la, mi, sol], angle vif,
Escadre frissonnante aux frontières du rêve.
Je voyais s'évanouir, me laissant nostalgique
De leur vol (éphémère et fugitif instant)
Le ballet des oiseaux, farandole magique.
A l'oreille du souvenir mugit le vent.
Jean-Claude,
avec les contributions croisées de Chris, Nicole, Jean-Michel et Carole.
Pablo Picasso: "Les pigeons", 1957
Huile sur toile, 100 x 81 cm
Collection privée.