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5 octobre 2009

Inquiétude... par Mireille Barlet

Inquiétude la veille au soir randonnée Jura - Juillet 2009-

Depuis le mois de janvier,

Jean-Jacques…, il la préparait sa randonnée,

Pour quinze personnes habituées à marcher, marcher…

Tous et toutes lui faisaient confiance,

 Il portait bien l’image d’un chef de cordée.

Après le Cézallier et le Vercors les deux années passées,

Ce serait Le Jura, à la fin du mois d’Août cette année.

 

Il l’avait remarqué :

Les mollets des amis vieillissaient,

 Certains genoux craquaient

Leurs gémissements souvent, Jean-Jacques entendait.

Assez de pics vertigineux et de chemins rocailleux,

C’est un tapis de mousse vert duveteux,

Sur pentes douces, que maintenant il leur fallait.

 

Leurs dos aussi faiblissaient,

Certains même se voûtaient.

De gîtes en refuges, cinq nuits d’affilée,

Leurs sacs à dos trop lourds aussi,

Trop bombés.

Faire appel à un accompagnateur,

Un porteur des pulls et slips mouillés,

De la toilette du soir, des habits frais du matin,

Des chaussettes et souliers de rechange

Pour pieds fatigués en fin de journée.

 

Tout d’abord, à deux ânes, Jean-Jacques pensa

Mais,Aorica, avec sa twingo se proposa.

Pourquoi pas ?

 

Le premier soir, au gîte de Mijoux,

Tous les quinze étaient au rendez-vous.

Ils l’attendaient au bout du petit chemin désert,

 Devant l’entrée.

Ils avaient tellement peur qu’au dernier moment,

Aorica ne soit pas là.

Chacun soupesait son 2ième et 3ième sac rempli,

Qui se logeraient dans le fameux berlingot anis,

D’où venait de s’extraire Aorica avec force cris.

 

Echevelée, elle serait, ça tout le monde le savait,

Mais sa robe longue fleurie, ses talons hauts,

Personne ne s’y attendait…

Sa vaste écharpe violette qui traînait jusqu aux pieds,

A son bras gauche, l’immense panier rond,

D’où émergeaient polaires et oreillers,

A sa main droite, valise orange qu’elle faisait rouler,

Son nécessaire de toilette, disait-elle, bien séparé,

Pour dans les dortoirs, moins les encombrer.

Dans le coffre de la twingo, encore au moins quatre sacs à dos,

Des multitudes d’objets, de livres, CD en vrac,

L’ordinateur aussi auquel Aorica tenait,

Pour ne pas s’ennuyer pendant qu’ils marchaient.

 

Ses amis, du coin de l’œil, Jean-Jacques observait :

Ils riaient jaune, tous figés !...

Demain, au lever, où allaient ils les loger,

Leurs petits greniers forts, auxquels ils étaient scotchés ?

Et Aorica riait, riait de les voir désemparés.

Elle leur claironnait avoir tout prévu :

Son confort, bien sûr, elle y était attachée,

Pour au milieu des vaches batifoler,

Lire, écrire, chanter, rencontrer,

Visiter, du jura, potiers et bijoutiers,

Dans refuges dormir au chaud,

Bien calée dans du doux,

Avec boules quies, boucher ses oreilles

 Pour ne pas les entendre ronfler.

Qu’ils ne s’inquiètent pas :

Tout ce qu’elle avait porté était calculé,

S’étalerait, s’imbriquerait demain au mm près,

Sur plancher, au fond du coffre, sièges arrière relevés.

Et ce beau cube anis pourrait au petit matin accueillir

Jusqu’à son plafond leurs beaux bagages serrés.

Tout y entrerait, elle le leur jurait.

 

Il suffisait d’y croire !

Et le lendemain de cette 1ère nuit,

Les amis de Jean-Jacques,

Purent vérifier

Qu’Aorica Disait souvent Vrai !

 

 

 

 

 

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