sur des peintures de Julie
Peintures de Julie
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Ecrire dans les interstices d’une ville indéfinie, mi sonore, mi opaque
à l’instant unique où, pour la concorde garder, le sacrifice du saxo en noir et blanc s’accomplit.
Aïe ! la note étranglée appelle un soleil emplumé, l’œil inca.
Et le long serpent, de son engourdissement calibré, jaillit.
Il jaillit des ténèbres des interstices rouges, des déchirures plurielles, emplumées de la ville
devient tourbillonnement bleu,
le tourbillon mystère d’un œil si saturé de signes qu’il en était mort
et qui renaît du sacrifice rauque d’un saxo sur la place de la Concorde au petit matin chinois.
Carole
Un éléphant incongru dans un dédale d’idéogrammes, barrit en mesure sur le dos de la note esseulée, amplifiant les sons désordonnés.
Nicole
Je me suis sentie propulsée, déchirée, déplacée, puis projetée vers la lumière, puis happée par cette autre planète qui teintait d’or tout l’univers.
Michelle
Nuit paisible aux allures d’aurore boréale.
Autour de moi, une foule d’inconnues. Au fond de moi, rien de plus connu et une envie de sourire se fraie un passage. Tout semble pareil, uni, mais à y regarder de plus près, c’est une multitude de nuances. Mauve ? Noire ? Blanche ? Bleue ? Cette nuit soyeuse dessine autour de moi les silhouettes de mille femmes. Toutes sous le même mot, la même main. Aucune du même trait, singulier. Leur visage sans regard, détourné de la beauté nocturne, elles ont peut-être saisi – à la manière des tableaux de Klein – que ce qu’il y a à voir n’est pas dans le tableau. Par cette nuit colorée, j’en suis persuadé, mes yeux tournés sur leur beauté, je vois une femme, et pour m’y être plongé, n’en reviens pas moins ignorant.
Olivier.