Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ateliers d'écriture et d'accompagnement à Montpellier ou par Zoom
Newsletter
Publicité
Archives
16 mai 2010

Monologue d'Antigone, par Rosalie

Ce texte a été écrit après lecture des premières scènes de la pièce Antigone, de Jean Anouilh

L’histoire aurait pu s’écrire différemment si Etéocle, l’aîné des deux frères, avait cédé le trône à Polynice au terme de la première année de pouvoir. Et c’est là où le bas blesse : Etéocle a été décrété « le bon frère » . Pourquoi donc ? Parce qu’il a sauvé la ville de Thèbes assaillie par des princes étrangers menés par Polynice, « le vaurien, le révolté, le voyou ».

 

Si chacun des deux frères avait tenu la place qui leur était réservée, aucune confrontation n’aurait eu lieu. Polynice n’était-il pas dans son bon droit ? Avait-il un autre moyen pour se faire entendre ? Il a consacré bien du temps à la recherche de grands princes étrangers, à ce qu’ils adhérent à sa cause, à monter une stratégie et finalement à conduire cette bataille dans sa bonne ville de Thèbes. C’est trop facile ! N’aurait-il pas préférer vivre et connaître son temps de gloire ? Je suis certaine, moi Antigone, qu’il n’y aurait pas eu cette haine mortelle entre les deux frères, si seulement, chacun avait joué leur rôle. Puisque tout à tour ils pouvaient vivre cette même expérience…

 

Comment Créon, le nouveau roi, qui n’est sur le trône qu’à cause de cette situation tragique, peut-il décréter qu’un frère est meilleur que l’autre ? Qui puis est, ne s’agit-il pas de ses neveux ? Le lien du sang n’a donc plus aucune signification ? Quelle injustice ! Sans sépulture, proie des corbeaux et des chacals, pas de devoirs funèbres…. Impitoyable ! Oui que fait-on du mot « devoirs »

 

Moi, Antigone, je jure devant Dieu que je ne laisserai pas, ni mon frère, ni quiconque, subir une telle infamie. Personne ne mérite autant de mépris. Dieu m’en est témoin, les choses ne se dérouleront pas ainsi. Je combattrai et opposerai à cette décision oh mon oncle, malgré tout l’amour et le respect que je te dois, devrais-je y laisser ma vie.

Rosalie Jeannette

Publicité
Publicité
Commentaires
G
J'ose à peine, comme d'habitude laisser un com sur vos beaux textes!!!! bravo à vous pour tout et merci de partager
Répondre
Publicité