Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ateliers d'écriture et d'accompagnement à Montpellier ou par Zoom
Newsletter
Publicité
Archives
19 novembre 2011

Adam Palaïs 3e épisode, par Iva

Chapitre 3 :

La croisière

 

ivamalleJe vous l’ai déjà dit, ce programme promettait de grandes aventures. J’entassai dans différentes malles, sans plus me soucier de l’agencement : chemises, dont les boutonnières argentées m’avaient été offertes par Henry -vous savez, mon grand-père- à son retour d’Italie, pantalons, mon élégant costume à queue de pie, mon chapeau noir, mon maillot de bain dernier cri (un des plus performants d’Europe), des chaussettes, mes chaussures remises sur pied par Gérard Coursier, mon cireur préféré. Je réservai la majeure partie de mes valises pour y introduire mes livres de physique, mathématiques, sciences, ainsi qu’une demi-douzaine de livres sur les plantes ; la botanique, c’est magique !

Tout était pour le mieux lorsque Maïri ouvrit la porte et commença à inspecter, de ses yeux sceptiques, le contenu peu ordonné de mes malles. A ce moment là, elle prit ses jambes à son cou et partit à la cuisine, puis revint quelques secondes plus tard, une cuillère en bois à la main, et me dit, crispée :

-«  Monsieur, voulez-vous ma mort ? Avez-vous vu l’état de vos valises ? Si vous étiez mon fils, je vous garantis qu’avec cette cuillère, vous prendriez une belle déculottée ! »

Elle défit tout mon travail, sans aucun scrupule, et refit tout à sa manière. Le jour J, tout rentrait dans une seule valise.

Arrivé au port, j’aperçus enfin ce gigantesque bateau, si grand qu’il m’en coupa le souffle. Mon billet d’embarquement à la main, j’allai à la rencontre du capitaine, qui, aimablement, m’indiqua ma suite. Sur le chemin, je contemplai, grâce à une immense baie vitrée, tout l’intérieur du bateau : boutiques, casinos, restaurants, une salle de détente et de loisirs. J’observai les jeunes femmes autour de moi ; richement habillées, les demoiselles portaient des robes très à la mode mais immondes à mes yeux car rayées, à pois, composées de couleurs qui n’allaient pas du tout ensemble. De plus, elles étaient horriblement maquillées, avec de grands traits noirs qui cachaient leurs magnifiques yeux. J’avais l’impression d’être face à ma cousine. Les hommes, eux, les suivaient, tenant les achats de la journée.

Arrivé à ma suite, je défis mes valises et je parlai au capitaine de ma joie d’être sur le bateau.

Pour lire les chapitres précédents, cliquer:  épisode 1: épisode 2


 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité