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18 mars 2012

Débarquement sur l'île mystérieuse (Adam Palais 9), par Iva Caruso

Chapitre 9 :

Débarquement sur l’île mystérieuse

        

ivaplagePendant mon sommeil, je rêvai que nous arrivions sur une île, car  j’entendais les vagues s’écraser sur le sable fin, et je sentais la douce odeur du bois. Lorsque j’ouvris les yeux, le drap que nous avions mis la veille s’était envolé dans le ciel azur, et je vis  que tout ce dont j’avais rêvé était vrai ! Je me levai de la  chaloupe, mis le pied sur le sable qui ressemblait à un coussin de soie, et contemplai ce merveilleux paysage. D’abord la mer turquoise, ensuite le sable blanc et pour finir une forêt de palmiers. A ma  grande surprise, les palmiers n’étaient pas en pagaille, et ne se chamaillaient pas. Mais à force de contempler cette pure peinture, j’en oubliais mon ami Thomas. Je retournai vers la chaloupe et je le vis dans une de ces postures bizarres que peut nous faire prendre le sommeil. Il ronflait et même bavotait comme un bébé. Je le réveillai. Aussitôt il sursauta et cria « Ah ! », puis il se leva, regarda l’île, et cria à nouveau « Ahah ! ». Ensuite il se tourna vers la mer, et voyant l’horizon vide, hurla en bondissant : « Ahahahahahahahahah ! »

Même les oiseaux qui volaient majestueusement autour de nous eurent peur de ces « sauts d’humeur ». Peu après que je lui ai rappelé le naufrage, notre dérive et lui ai montré ce paysage, il me dit : « C’est bien beau tout ça, mais qu’allons-nous manger ?

- Tu parles ma langue, maintenant ? dis-je, surpris.

- Vous parlez dans votre sommeil et j’apprends vite… »

Nous portâmes notre chaloupe plus haut sur le sable. Autour de nous, il y avait de grands éclats de pierre pointue et blanche. Cela pourrait nous servir d’arme, car nous ne savions pas qui habitait ici ni quelles bêtes nous pourrions rencontrer. Nous partions tous les deux munis de nos armes de circonstance quand une noix de coco faillit vraiment m’assommer en tombant de son arbre. Comme Thomas était petit et robuste, il monta en haut du palmier pour faire tomber d’autres noix. De mon côté, comme j’avais de l’expérience pour les plantes, j’examinai la flore et trouvai de nombreuses baies comestibles, et aussi des mangues. Je me précipitai pour en déguster une, et fermai les yeux. Son gout bousculait mes sens, elle était tellement bonne… J’en rapportai au moins une vingtaine sur la chaloupe. De son côté, Thomas avait réussi à casser deux noix de coco, et nous mangeâmes.

Après une longue sieste, Thomas et moi partîmes explorer cette île. La forêt s’étendait loin devant nous. Après que nous l’ayons parcourue, nous arrivâmes à une sorte de montagne qui n’était pas si haute que ça, mais imposante. Nous montâmes. Depuis son sommet, nous avions une vue de toute l’île et ainsi nous pouvions voir s’il y avait des traces de vie humaine. En effet, des murets à demi écroulés délimitaient des champs et des ruines de petites maisons s’élevaient un peu plus loin.  La civilisation humaine semblait avoir disparu de cette île. Fatigués et assoiffés, nous retournâmes à la chaloupe. Nous devions construire un abri, mais comme la nuit tombait déjà, nous avons d’abord fait du feu et nous avons installé nos hamacs. A ce moment là, Thomas me dit qu’il voulait prendre une dernière noix de coco pour le plaisir. Il en fit tomber trois de l’arbre, et l’une d’elle assomma un animal, qui ressemblait à un cochon sauvage, noir. Une branche nous servit de broche pour pouvoir le faire cuire et le manger. Après avoir festoyé, nous nous endormîmes avec dans les oreilles la berceuse des vagues et des bruits nocturnes.

 

 Pour lire les autres épisodes, se reporter à la liste des textes d'Iva: 

 

 

 

 

 

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Commentaires
P
Ce texte est très bien écrit : en le lisant, je m'évade complètement et m'imagine à la place des figurants.
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