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29 septembre 2012

L'histoire de l'histoire, chap I, par Iva Caruso


L’histoire de l’histoire.

 

Chapitre I, Victoire

 

photo5185

Comme chaque soir, Clarance racontait une histoire à sa petite sœur, Clémence.

« Il était une fois un beau et jeune marin nommé Elaïjah, éperdument amoureux d’une jeune femme magnifique, d’une riche famille.

Son amour était né à ses dix ans, lorsqu’il prenait des cours avec le grand poète de la ville, qui acceptait tous les enfants quelques soient leurs origines. Cet homme était mal vu par les bourgeois à cause de cela.

Une fois, une riche famille avait voulu mettre son enfant en apprentissage aux côtés du maître, mais à condition qu’il chasse les enfants de couleur et les petits paysans. Celui-ci fut fou de rage car la famille avait essayé de le corrompre, alors qu’il respectait toutes les origines et tous les horizons.  Il leur répondit qu’ils devraient avoir honte, que nous sommes tous des humains, et que leur enfant pouvait côtoyer tout le monde.

Pour en revenir à notre histoire, la fillette, Ayana, partait en douce pour rejoindre les cours de ce poète. Elaijah et elle s’entendaient à merveille. Mais le jour de ses seize ans, les parents de la jeune fille avaient organisé une surprise, le soir. Ils entrèrent dans sa chambre mais elle ne s’y trouvait pas. Elle était chez le poète où celui-ci avait rassemblé ses trois meilleurs élèves, dont Elaïjah et Ayana. Pour elle c’était une grande soirée car elle montrait ses nouvelles créations. C’était un beau cadeau d’anniversaire trouvait-elle. Mais ses parents pensèrent tout à fait différemment.

Ils furent morts d’inquiétude jusqu’à ce qu’elle revînt et ensuite ils furent furieux de voir qu’elle était sortie sans les prévenir. Elle refusa de leur dire où elle avait été, car si elle avait avoué le poète risquait de gros ennuis pour l’avoir acceptée comme élève sans le consentement de ses parents.

Ceux-ci annoncèrent à leur fille qu’ils allaient la marier, c’était leur surprise pour son anniversaire. En attendant les fiançailles, elle n’aurait plus le droit de sortir puisqu’elle avait trahi leur confiance.

Ayana ne pouvait donc que rêver et se souvenir des bons moments passés avec Elaïjah et le poète, mais aussi du dernier soir qu’elle avait vécu en leur compagnie. Alors qu’elle rentrait chez elle, le jeune homme lui avait crié de loin : « Joyeux anniversaire », et lui avait fait le signe du V de la victoire et de l’espoir.

 

Deux années entières s’écoulèrent sans que les jeunes gens ne puissent se revoir. Mais a chacun des anniversaire d’Ayana , Elaijah  venait au bas de sa fenêtre lançait un caillou pour qu’elle ouvre sa fenêtre et il lui disait : «  joyeux anniversaire » et lui faisait un signe de la main le V de la victoire et de l’espoir .

Elaija décida de trouver un moyen de pouvoir la voir et surtout pouvoir enfin lui parler. Alors il se fit embaucher par le riche fiancé de Ayana : il se fit prendre par celui-ci comme secrétaire, et devint son messager quand il était en voyage d’affaire ce qui arrivait très souvent. »

 

- Bon allez Clémence il est temps que tu dormes. D’ailleurs il y a le couvre-feu, il faut éteindre la lampe à pétrole. En plus cela fait au moins dix fois que je te la raconte, cette histoire.

- Non, allez, on ferme les volets et tu allumes la bougie, et tu finis, tu ne peux pas me laisser comme ça. S’il te plait, s’il te plait, s’il te plait, s’il te plait, s’il te plait, s’il te plait…

- Bon d’accord mais demain tu me passeras ta pomme.

- Pfff… d’accord.

 

« Reprenons donc notre histoire. Ce qui devait arriver arriva, Elaïja put entrer dans la maison d’Ayana. La première fois, la jeune fille fut stupéfaite, mais joua le jeu. Elle demanda à ses parents de la laisser seule avec le messager, car la teneur de son message devait être intime. Le fiancé étant très très très très riche, les parents acceptèrent.

- Oh Ayana, je voulais te donner ce poème, dit Elaïja, car cela fait trop longtemps que je ne t’avais pas vu.

- Mais tu es le messager de mon fiancé ?

- C’est la seule manière que j’ai trouvée pour pouvoir te revoir.

Elle lui fit un grand sourire et un petit bisou sur la joue.

Chaque semaine, Elaïja revint. Il donnait le cadeau qu’avait préparé le fiancé à Ayana devant ses parents, qui le reprenaient pour le mettre dans leur coffre-fort. C’était souvent des bijoux, ou de l’argent. Puis les deux jeunes gens restaient seuls un moment.

Pendant des mois, ils jouèrent avec cette ruse, ils se transmettaient des mots, de la poésie, se confiaient l’un à l’autre, et c’est à ce moment là qu’Ayana tomba amoureuse d’Elaïja."

 

Suite au prochain épisode...

 

 

 

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