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3 avril 2010

Vaillant l'intrépide, par Aurélien

                                                                          Vaillant l’intrépide

 

Il était une fois  le royaume de  Barnabuisse. L’ancien roi avait été tué par son ministre de guerre, nommé Attila, qui prit le pouvoir . Comment il fit, on ne le sut pas, car tous ceux qui l’entouraient avaient disparu. Attila imposa une dictature. Tout l’argent que le peuple gagnait, il le prenait, tout le blé qu’il récoltait, il le confisquait. Très vite la famine gagna le pays.

Un jour, un paysan nommé Vaillant  avait pensé que la situation avait trop duré. Rusé il décida de feindre en se déguisant en une personne de noblesse afin de devenir un proche du roi.  Pour cela, il avait besoin d’argent et de partisans. Il  passa du temps à en rechercher.  Un matin il alla  au marché et rencontra un garde dont on lui avait parlé, qui voulait autant que lui anéantir le roi. Il était le garde de la prison et avait les clés des cachots où se trouvaient des personnes innocentes injustement accusées et des guerriers qui avaient voulu renverser Attila et avaient été jugés comme meurtriers.

Vaillant gagna la confiance du roi en se présentant comme noble étranger, venu d’un lointain pays et qui demandait l’hospitalité. Peu à peu, il élimina les gouverneurs du roi : sous prétexte de leur montrer la cachette d’un trésor, il les emmena un à un dans les cachots où il les précipitait. Il les déguisa en meurtriers pour tromper la vigilance du roi, et donna leurs beaux habits aux prisonniers qui, ainsi déguisés, prenaient la place des anciens gouverneurs du roi.  Le roi, stupide et malhonnête, ne se rendit pas compte des complots qui se fomentaient contre lui. Il se souciait peu du royaume et préférait chasser, danser, faire la fête. Ainsi Vaillant eu de plus en plus d’influence sur le roi mais celui-ci se méfiait de lui et rentrait parfois de grandes colères destructrices pour le royaume. Le roi étant le roi,  Vaillant n’avait pas le contrôle de l’armée.

 

Vaillant avait le pressentiment qu’au cœur du château, se cachait une bête mystérieuse qui était peut-être à l’origine du pouvoir  terrible d’Attila.  Dans la forêt, il trouva une maison hantée habitée par des femmes au dos courbé, aux longs ongles, habillées tout en noir et coiffées d’un chapeau pointu qui cachait mal leur verrue sur le nez, et qui grommelaient des incantations. Vaillant leur posa des questions quant à ce qui se passait dans le royaume, et comment le roi avait réussi à prendre le pouvoir. Les sorcières lui dirent que c’était une bête très ancienne que le roi avait réussi à capturer dans les hautes montagnes, qui lui avait juré de le servir grâce à un sortilège.

- Qu’est-ce  donc que cette bête ? demanda–t-il.

- C’est une créature que nous craignons beaucoup, répondirent les sorcières. C’est pourquoi nous allons t’aider. Il n’y a qu’une manière de l’affaiblir : lui couper la queue avec ce couteau magique que nous te donnons. En échange tu nous rapporteras la boule de cristal du roi.

 

Une fois retourné au château, Vaillant raconta l’histoire au garde, et ils se mirent d’accord pour trouver cette bête et la tuer ; il lui donna le couteau magique. Malheureusement, un espion du roi avait tout entendu et alla dénoncer Vaillant. Le garde ayant pris la fuite avec les clés des cachots, ne put empêcher que celui-ci soit fait prisonnier. Très tard la nuit, Vaillant entendit un bruit inhabituel, juste sous ses pieds : un rugissement très grave et puissant.  Ce devait être la créature dont avait parlé le garde. Juste après, il entendit une autre voix, qui ressemblait étrangement à celle du roi, mais il ne put distinguer ce qui se disait, car la langue employée lui était inconnue.

 

Le garde, venu à la rescousse avec toute l’armée qu’ils avaient rassemblée, le libéra. Une bataille s’engagea avec ceux qui étaient restés fidèles au roi. Soudain, Vaillant entendit le même rugissement que dans sa cellule, et vit tout en haut de la plus haute tour du château, un énorme dragon au regard de tueur, aux écailles émeraude et qui crachait du feu. Les partisans prirent peur et s’enfuirent. Il déploya ses ailes et attrapa Vaillant à l’aide de ses serres à une vitesse implacable, puis le jeta en haut d’une falaise et se métamorphosa en une personne mystérieuse avec une longue cape noire.

- Je me nomme Grimwich, expliqua-t-il à Vaillant. Je suis prisonnier du roi, qui m’a capturé il y a longtemps dans les hautes montagnes et qui m’a séparé de ma famille.

Il parla longtemps, puis il lui apprit que le seul moyen de le libérer était d’éloigner du château la boule de cristal du roi qui se trouvait dans sa chambre. Il demanda à Vaillant son aide en lui expliquant que le roi lui avait donner l’ordre de le tuer, mais que lui en avait assez de toute cette violence, et d’être prisonnier. Vaillant accepta : il pensa que le dragon serait un bon allié.

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Il retourna au château et exposa à ses partisans ce qui s’était passé. Au bout d’une longue discussion, ils décidèrent d’organiser une mission de camouflage afin de s’introduire dans le château et de voler la boule de cristal. Le garde leur apprit l’existence d’un souterrain qui servait en cas d’attaque à se réfugier hors du château, vers des terres plus lointaines. Ils s’y engouffrèrent et, la nuit tombée, pendant que les soldats et le dragon dormaient, ils firent irruption dans la chambre du roi, se saisirent de la boule. Le roi appela et quelques gardes accoururent. Le combat fit rage et le roi, pendant la bataille, glissa et tomba de la tour. Vaincue, l’ignoble créature disparut à tout jamais. Le combat cessa.

Vaillant fut acclamé comme roi.

Comme convenu, il libéra le dragon et  rapporta la boule aux sorcières, qui devinrent les alliées du royaume.

 Aurélien

 

 

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