Vivre, par Yannick Dalzon
Ce texte est inspiré du poème Saisir, de Jules Supervielle.
Vivre
Vivre,(oui) vivre l'instant, le fruit et l'amour,
vivre l'envie et l'interdit et le détour.
Vivre sa bouche, son regard sans un regret
et sentir ses parfums. Combien de mots secrets,
Combien de mots cachés qui forment le détour,
l'envie, l'interdit, l'instant, le fruit et l'amour.
Parfums, vous vous perdrez
en dehors des caresses,
je vais vous raviver,
vous raviver d'adresse.
Ce moment de bonheur qu’on garde dans sa peau, dans les flots d'extase,
comme un feu qui jaillit du plus profond des coeurs,
il faudra c'est sûr le rallumer, dans de longs massages aux odeurs dansantes
le prolonger avec sensualité.
Que personne n'entre dans la chambre!
Il y a à présent deux beaux corps divinement nus
et une oreille qu'on aurait dit pourtant sourde
et qui entend : « Je t'aime » avec des sons de l'abandon.
Nobles mains de ces corps
qui vous rend agréables?
De quel maître d'accord
êtes-vous admirables?
Voyageurs hors du temps
quand viendra une fin
gardons de nos élans
pour ces désirs en faim.