22 novembre 2009
Nuit enjôleuse par Th. F. Crassous
Nuit enjôleuse
Ô nuit
En coraux des âges
Racine les sables encoquillés
Que la touffeur d’été arrache
Au visage frêle du vent,
Démon des désirs intrigants.
Ô nuit
Bulle éthérée aux limons des squelettes
Arrête la nostalgie aux lèvres des marées,
Eloigne le soc des glacis masqués.
Ô nuit
Sel de souffrances, fruits des mystères,
Goûte à la frange des suaires,
Aux regards furieux des bigornes,
Aux anneaux de l’adversité.
Ô nuit
Nageuse frelatée et obscure,
Des profondeurs de l’imposture
Vole au parfum des enfers
Les ambitions des morts-vivants
Que l’ombre des peuples de dunes
Cèle de leur croix d’argent.
Trop belles sont les nuits étoilées.
Thérèse-Françoise Crassous-6 mars 2009
Publicité
Publicité
Commentaires