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28 janvier 2010

Visage macabre, par Rayhina

Visage macabre

Je cours dans le dédale des rue désertes afin d’échapper au funeste destin qui se dessine à l’arrière de ma cape, celle ci se soulève sous le courant d’air de mes pas, mes jambes me semblent peser une tonne et me brûlent sous l’endurance de l’effort, mon souffle saccadé me rend l’exercice de plus en plus pénible, l’air qui s’engouffre difficilement dans ma gorge embrase mes poumons, la sueur de mon visage se mélange à mes larmes et me pique les yeux.

Je bute sur un pavé et trébuche puis m’étale de tout mon long sur le sol telle une poupée de chiffon. Je tente de me relever maladroitement mais l’appui de ma cheville gauche m’est douloureux, je me redresse quand même faisant fi au possible de la douleur qui me lance terriblement et je me remets à courir derechef.

Les rues se croisent et se dévoilent à mon passage, devant moi se dessine la silhouette du clocher de l’église, je distingue son horloge qui affiche minuit passé.

L’espoir gagne mes jambes, ma poitrine, et envahit mon coeur.

Une fois sur le parvis de l’église sa main s’abat sur ma capuche telle la faux de la mort

elle-même.

«Pensais-tu m’échapper ?» siffle mon bourreau, tel un serpent qui vous chuchote à l’oreille ses plus noirs secrets. Cachant mal son excitation et sa satisfaction d’avoir mis la main sur sa proie, il me retourne pour mieux jouir de ma peur et me mettre face à ma terreur, face à mon existence et à la dague luisante d’un éclat argent sous les rayons lunaire.

«Non pitié» balbutiée je entre deus sanglots.

Un tressaillement parcoure ma nuque et ma colonne vertébral, je sent pénétrer mon flan gauche aussi mon corps n’oppose aucune résistance il et aussi tendre que du beurre, un liquide chaud épais ruisselle sur mon corps, puis coule tel le bras d’un fin ruisseau créant une flaque tout autour de moi, deux et un trois coup de lame dans ce qui reste de mon corps, dans dernier relent de vie mon j’étouffe un cri, le corps las de tous mes efforts précédents regardant ma fin dans les yeux de mon assassin, son visage rendu flou par mes dernières larmes. Je meurt emportant son image avec moi.

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