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12 avril 2010

Là-haut, par Régine Vivien

r_ginemontagneLà-haut

 

 

Là-haut qui passe ?

 

Là-haut qui voit ?

 

Le vent violent

 

Est en mouvement.

 

Le vent violent

 

Gifle la roche

 

Crisse sur la neige

 

Il est le maître

 

Des lieux.

 

Les nuages blancs

 

Enveloppent la montagne.

 

Le vent, lui efface

 

Le chemin

 

Qui serpente à flancs

 

Il le raccourcit

 

En faisant voler

 

La neige

 

Ne laissant que

 

D’étroits passages.

 

La chute sera rude

 

A celui qui voudra

 

Tenir tête

 

A la nature.

 

Le vent est

 

Le gardien de

 

Ce toit du monde.

 

Têtu il ne pousse pas

 

Les nuages

 

Qui s’agrippent

 

Au-dessus des mamelons.

 

Il ne voit rien

 

Mais souffle

 

Souffle pour

 

Tout embrouiller.

 

Pas un arbre bienveillant.

 

Pas une plante.

 

Le froid gèle

 

Tout

 

Et le vent est

 

Son ami.

 

L’air se raréfie

 

A cette hauteur

 

Pourtant l’homme

 

Cet élément perturbateur

 

Désire

 

Aller toujours plus loin

 

Toujours plus haut

 

Et absorber cette

 

Beauté

 

Affronter cet

 

Essentiel

 

Sans ciel.

 

Il glisse

 

S’agrippe

 

S’accroche

 

Se raccroche

 

A son rêve

 

A son idéal.

 

Le vent le pousse

 

Le repousse.

 

Le froid l’étreint

 

Le glace

 

Mais l’homme

 

Espère toujours

 

Atteindre

 

Le sommet.

 

Le vent et

 

Le froid

 

Se liguent

 

Contre lui.

 

Ses doigts gèlent.

 

Son cœur

 

S’étouffe.

 

Ses yeux ne

 

Distinguent

 

Plus rien.

 

La neige s’accroche

 

A ses cils

 

A ses sourcils.

 

Alors il fait

 

Un pacte avec

 

La nature.

 

Je raconterai

 

Ta beauté.

 

Le vent le trouve

 

Bien fier.

 

Il aimerait

 

Plus d’humilité.

 

Le froid, narquois

 

L’observe.

 

Qui est-il pour

 

Vouloir

 

Leur faire

 

De la publicité ?

 

Epuisé, l’homme

 

Se laisse aller

 

Contre la roche

 

Dure qui

 

Le cisaille.

 

Il tente

 

De se reposer.

 

Mais le vent

 

S’obstine

 

A le repousser

 

Dans un sens

 

Puis dans

 

Un autre.

 

Le froid, d’un

 

Seul mouvement

 

Le comprime

 

Et le laisse hagard.

 

Ses lèvres bleuies

 

Ne laissent plus

 

Passer

 

D’espoir.

 

Il oublie

 

Ce qu’il est

 

Venu chercher.

 

Il n’est plus

 

qu’un élément

 

Du paysage.

 

Pourtant, en lui

 

Une flamme

 

S’obstine.

 

Eternel inconscient

 

L’homme pense

 

Etre maître

 

De son destin.

 

Après avoir

 

Blessé

 

Les sommets

 

Il pense

 

Etre plus fort

 

Que le vent

 

Et le froid.

 

Il se lance

 

A l’assaut

 

Du chemin

 

Qui serpente.

 

Malgré la

 

Douleur de

 

Ses pieds gelés

 

Il avance.

 

Il doit

 

Accéder

 

A ce site

 

Immaculé.

 

Il ne doit pas

 

Céder

 

Sinon il meurt.

 

Et lentement

 

Son pied glisse

 

Son corps

 

Bascule

 

Et, petit point

 

Noir

 

Il rebondit

 

Et rebondit

 

Encore.

 

 

Régine Vivien Le 31 mars 2010

 

 

 

 

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