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22 septembre 2010

Pétale, par Séphora

sephoraSophieAndersonf_eIl était une fois une fée rousse et potelée qui se nommait Pétale; adossée au tronc d’un arbre, perchée sur une branche fragile, elle regardait l’eau claire de la rivière qui ruisselait sur les galets blancs.

Elle venait du monde des fleurs, là haut, dans le ciel. Elle était arrivée à l’aube et avait observé le soleil se lever et commencer sa course folle dans le ciel céruléen. Tout au long de la journée, elle ne se lassa pas de ce spectacle.

Le soleil allait se coucher et elle s’apprêtait à trouver un endroit pour mieux mirer le phénomène, quand elle entendit des bruits qui provenait du sentier. Elle s’envola délicatement et s’approcha. Elle n’eut même pas le temps de battre dix fois des ailes qu’un enfant apparut en courant, haletant, jetant des coups d’œil vifs et inquiets derrière lui. La petite Pétale eut un mouvement de recul quand une horde d’humains armés, qui criaient des injures, apparut sur le chemin de terre. On l’avait prévenue là haut, les humains étaient effrayants et barbares

Le garçon avait de l’avance sur ces hommes qui le poursuivaient, pour elle ne savait quelle raison. Mais pas assez pour les semer. Entrainée par son instinct de fée, elle vola jusqu’aux hommes, et les retarda en matérialisant un mur de lianes et de ronces devant eux. « Voila qui pourra les retenir ici un bon bout de temps », pensa-t-elle en se mettant à la recherche de l’enfant. Elle vola, vola, vola, en vain.

Elle passa devant une ferme en revenant vers sa rivière. Intéressée, elle vola par-dessus le portail en bois et constata qu’un enfant était entré dans la vieille métairie, laissant une trace de pied nu dans la boue. « Evidement, les humains sont si inattentifs à se genre de détails ! », songea-elle. Elle recouvrit la trace. Elle continua à avancer dans la cour de la ferme. Elle entendit des voix. Elle regarda discrètement par la fenêtre et vit le jeune garçon en compagnie d’un vieil homme.

Le temps passa et la fée observait chaque jour en silence, sur le bord de la fenêtre cette scène amicale, où les deux humains partageait leurs repas dans de la vaisselle d’or. La journée, elle se baladait dans les plaines du pays, regardait le soleil, virevoltait avec les paillions et les libellules, songeait à son monde, qu’elle ne pouvait rejoindre car elle se sentait très protectrice envers les deux humains.

Un jour qu’elle se promenait dans la ville, elle vit le vieil homme de la ferme entouré d’hommes armés. Elle entendit un chevalier proclamer au roi que c’était le voleur de vaisselle qu’ils avaient tant cherché, et pour preuve, il exhiba un plat brillant.

« Coupons-lui la main !», criait il.

Intriguée, Pétale se rapprocha et le roi demanda à ses hommes pourquoi ils ne l’avaient pas ramené plus tôt au château. Le garde répondit qu’ils avaient étaient stoppés net par des lianes et des ronces qui étaient apparut de nul part. En entendant cela, la fée comprit tout.

Pour sauver le vieil homme innocent, elle lui toucha l’épaule, se concentra et l’homme disparut instantanément et fut remplacer par l’enfant. Le roi qui ne comprenait rien, le questionna.

Le garçon avoua et le roi eut pitié de lui.

Il décida de lui épargner la mutilation. Cependant, il avait volé le roi et ne pouvait repartir sans avoir été puni.

Il décida que le petit homme devrait travailler pour lui dans les cuisines du château pendant un an.

Le garçon remercia le roi, et Pétale, monta vers le ciel pour rejoindre son monde, satisfaite de ce qu’elle avait accomplie. Le vieil homme continuerait à vivre dans sa ferme, le petit garçon vivrait mieux et elle, ne reviendrait jamais dans ce monde.

Tout est bien, qui finit mieux.

 Fin

 Séphora  (14 ans), septembre 2010
L'illustration est de Sophie Anderson, et provient du site Wikipédia, article Fées.

 

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