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10 décembre 2010

#Bancs d'école, par Olivier Hirt (Amazonie)

#Bancs d'école

Les hommes sont pauvres
D’accepter ce qu’ils ne désirent
Poules aux œufs d’or

Arrivés au village de Maria-Ribeira, Aguinal, notre guide local, est fier de nous montrer l’école. Seul bâtiment construit en dur, avec des tuiles sur le toit et une dalle de ciment au sol. Plusieurs salles de classe attendent les enfants, occupés pour l’instant à ramasser les canettes en aluminium qui jonchent la terre battue du village, signes de la fête qui a eu lieu hier soir.

Au Brésil, il n’y a pas d’âge pour aller à l’école. Les adultes et les enfants peuvent se côtoyer dans les mêmes classes. A Gurupá, l’école garde une certaine tradition militaire et pour ceux qui participent à la cérémonie du 7 septembre, c’est la garantie de points en plus sur la moyenne générale de l'année.

La majorité de la population est illettrée, même si cela diminue de manière significative avec les nouvelles générations. Mais les enseignants qui exercent sur l’île de Gurupá, perdue au Nordeste du Brésil, en forêt amazonienne, sont issus de la population locale, n’ont guère de formation et s’assurent essentiellement un revenu fixe. Ici la notion de travail rémunérée est très récente, quant à celle de salariat, elle est inexistante. Quelques ONG passent de temps en temps. C’est ainsi qu’est née une radio associative dans le village de Maria-Ribeira qui compte moins de 200 habitants.

Sur ces chaises d’école, dans ces petites salles de classe, il est encore difficile d’observer un véritable instrument culturel qui permettrait à chacun des enfants de ne plus être seulement déterminé par ses origines.

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