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10 décembre 2010

#Todo bem, par Olivier Hirt (Amazonie)

#Amazonie L'ombre du photographe

Sans les mots, mon regard
Est aveugle et amer
Amazonie

- "Comment ça va aujourd’hui ?"

- "Ça va, ça va. Je vais bien... Je n'ai pas mangé ce matin, je n'ai pas mangé ce soir mais j'ai espoir car je mangerai peut-être demain. Dieu en décidera..."

Point de vue de gringos : "les pauvres, comme ils sont pauvres". Bicoques de bois, route en terre, enfants pieds nus, etc. Déformation de gringos. Ils ne se plaignent pas et les jeunes ne désirent nullement vivre ailleurs. Le rêve américain, cela ne prend pas. Tout va bien et Dieu verra. Ainsi va la vie à Gurupá, fatalisme non pessimiste... sans véritable culture.

Avant l’arrivée des colons, il y avait quelques tribus d’Indiens. Rapidement mis en esclavage par les Portugais, pour cultiver le caoutchouc, ils buvaient beaucoup, tombaient malades et mouraient d'épuisement. Lorsque la production de caoutchouc s'est effondrée, les Portugais quittèrent le pays et laissèrent un peuple d'esclaves abandonnés.

C'est sur ces bases que les habitants se sont réappropriés leurs terres pour construire la vie d'aujourd'hui : déracinée de leurs origines culturelles, enracinée sur leurs terres exploitées, faite de quelques traditions importées par les colons.

De nombreux visages dessinent l'héritage indigène, très loin du folklore. Si la culture s'écrit, elle manque de lecteurs.

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