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21 mars 2013

Cette année-là, par Wanda Vitale

Piste d'écriture: à partir d'un texte de Danny Laferrière, "L'odeur du café", évocation sous forme de flashes à partir d’objets variés.

 

CETTE ANNEE LA

 hirondelles

Avant le bac

C’est la dernière ligne droite avant les épreuves du bac , et les nuits blanches. Je planche jusqu’à tard, mais la concentration n’y est pas. Je n’arrive pas à rester en place, je me lève, bois un verre d’eau, j’ouvre le frigo. J’ai l’impression de ne rien retenir de ce que je lis, d’avoir la tête comme une passoire. Je ne suis pas d’humeur facile.

 

Ambiance

Les beaux jours sont là. De ma fenêtre j’assiste au ballet des  hirondelles. Elles s’affairent, vont et viennent aux bordures des toits. La végétation  d’un vert tendre, invite à la promenade.Ca sent les vacances, mais pas pour moi, il me faudra patienter.

 

Epreuves

C’est le jour J. Je sors ma convocation et regarde avec fébrilité les tableaux d’affichages qui m’indiquent vers où me diriger. L’amphithéâtre se remplit, l’air est chargé, c’est le moment de rester concentré. Chacun se dirige vers l’emplacement qui lui est imparti, quelques paroles s’échangent, puis c’est le silence. Le début des épreuves est lancé. Durant deux jours ce sera la même ambiance, les commentaires à la sortie, les visages de ceux qui ont remis feuille blanche ou presque. Mon impression est mitigée, je ne suis pas très optimiste.

 

L’été

Apres un résultat négatif, et des vacances qui s’annoncent un peu moroses, je décide de rechercher un petit job. J’épluche jours après jour le Midi Libre. Mon besoin d’indépendance commence à se faire sentir. Il est temps. Cela ne plait pas à tout le monde, mais je n’en ai cure, on verra bien.

 

Rencontre

Dans le bus de ramassage qui nous amène sur le lieu de travail, un regard accroche le mien. Il n’est pas très grand, blond, plutôt mince. J’ai l’impression qu’un courant passe. Je rentre chez moi un sentiment de légèreté dans le cœur. J’ai hâte d’être à demain.

 

Révolution

Le dernier trimestre se passe dans une ambiance survoltée. Dans ma tête, dans mon cœur, c’est la révolution, le branle bas de combat. Je remets tout en question : famille, scolarité, tout y passe. C’est comme un raz de marée, rien ne résiste, rien, ni personne ne peut me faire entendre raison. C’est dans cet état d’esprit que je finis cette année là.

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