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14 décembre 2013

Contes à rebours (7): Recherches cachotières, par Iva Caruso

Suite des aventures fantastiques... Pour lire le précédent épisode, cliquer ici.

Chapitre 7

Une fois sorties de leur cachot, les filles trainèrent les trois teignes par les épaules ou le collier. Ayana cherchait dans chaque recoin de chaque cachot son bien-aimé. Affolée, elle s’exclama :

« Nous manquons de temps. Il faut que je le retrouve.

- Divisons-nous, répondit Clémence, qui de son côté désespérait de retrouver Ethan. Je vais chercher dans les autres donjons.

- Bonne idée.

- Je te laisse les petits monstres, ils pourront t’aider. Baveux a du flair ! On se rejoint au cloître. »

Alors que la jeune femme s’éloignait dans l’obscurité, Ayana regardait, l’air démuni, les trois choses qui s’étaient affalées un peu plus loin. Ce qu’ils venaient de subir semblait avoir beaucoup affecté Clémentine et Léo, ils n’arrivaient plus à réaliser l’urgence, ni l’angoisse qui étreignait les adultes, pensa-t-elle, et son cœur de toute nouvelle grand-mère se serra.

Soudain Léo se redressant s’approcha d’elle et, lui tournant le dos, une pierre à la main, les bras écartés et les yeux terrifiants, il affirma, tel le commandant d’un commando d’élite : « Quiconque s’approche de la belle Ayana (il se retourna et lui envoya un baiser), aura affaire à moi ! »

Tout aussi soudainement, il s'abattit sur le sol poussiéreux et boueux, puis se roula dans cette saleté. « Mais enfin, que fais-tu ? » interrogea Ayana. Le garçon continua jusqu’à être recouvert de boue, puis souffla : « Ben, je me camoufle ! »

Ayana se tordit de rire. Ça faisait du bien ! Elle avait l’impression que le rire lavait sa tête, et qu’elle appréhendait mieux la situation, maintenant.

Clémentine se pencha vers Léo, le visage menaçant quoique sourire aux lèvres, et elle lui murmura d’un ton moqueur : « Y’a une araignée collée à ton visage… »

Le petit soldat hoqueta de peur, tourna en rond et, à petits coups secs et peureux, il essaya d’ôter l’arachnide de sa joue. La gamine pleurait de rire et ne faisait rien pour l’aider. Baveux, prenant la situation en pattes, sortit une large langue à laquelle Léo tenta en vain d’échapper. Ayana, soupirant, visitait un énième cachot…

Tout à coup Léo s’immobilisa : une ombre s’avançait. Clémentine le saisit par la main et ils se couchèrent derrière une gosse pierre, bâillonnant le chien.

Une fois l’ombre passée, le cœur encore battant, ils se mirent au travail pour aider Ayana – mais, malgré leurs efforts combinés, Elaïjah restait introuvable…

 

De son côté, Clémence avait déjà recherché le mystérieux Ethan dans tous les donjons ou presque. Les geôles en étaient occupées par des humains et des bêtes très étranges, et d’autant plus effrayants… Par exemple les hommes luisaient dans l’obscurité, certains d’une lumière bleue, d’autres d’une aura verte ou rouge sang. Quant aux bêtes, mieux valait n’en pas parler, n’y pas penser…

Malgré ses multiples frayeurs, Clémence avait réussi à rester silencieuse et prudente, car elle craignait les fumées noires qui rôdaient partout.

Lorsqu’elle s’apprêta à rejoindre le cloître, l’air anéantie, une voix l’interpela :

« Pourquoi tant de tristesse, ma douce ? Je t’ai manqué ? »

Elle se retourna et vit Ethan face à elle. Elle lui sauta au cou, et l’embrassa sur la joue.

« Oh, je n’ai jamais été aussi contente de te voir ! Cet endroit me file la frousse !

- Moi aussi je t’aime bien, accorda Ethan d’un ton moqueur.

- Oh mais ne t’inquiète pas, moi je ne t’aime toujours pas ! » rétorqua-t-elle. Puis elle lui donna un coup de poing dans l’épaule. « Mais où étais-tu ? Je t’ai cherché partout !

- Et tu oses me dire que tu ne m’aimes pas ? ironisa le jeune homme.

- Oh ça va », rougit Clémence. 

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