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24 juin 2016

Frivolité sur un pont, par Prisca

pont

Piste d’écriture : D’après « La fille sur le pont » de Patrice Leconte, s’inspirer de la scène entre Gabor et Adèle.

Côté gauche du pont, un gars se gèle en matant la scène, il pense :

Putain mais il fout quoi le Gabor là ! Des plombes que je l’attends. Il attend quoi pour conclure ? Que je vienne lui tenir la main ? Elle est DESESPEREE , un peu de réconfort et voilà c’est dans la poche. Y a qu’à demander son numéro de téléphone pour qu’elle le donne, merde !

Putain je me les caille. J’aurais dû prendre une veste plus chaude. Mais voilà, c’est ça ! Il n’a qu’à lui donner sa foutue veste. Quelle manque de technique, c’est quand même la base ça. Puréééééééeeee, mon poto je t’aime mais t’es vraiment un boulet.

Côté droit du pont, une nana se gèle aussi. En cherchant, elle pense :

Punaise Adèle, où es tu ? Elle va faire une connerie, c’est pas possible. Mais quelle idée aussi : le stand-up ça ne s’improvise pas. Et puis faut être drôle et Adèle nom de dieu tu as plein de qualités. Mais tu n’es pas drôle. Non mais vraiment quelle idée, bien sûr que tu as fait un flop. C’est sûr, c’est triste les sifflets et les tomates dans la tête. Mais bon courir vers un pont à cause de la réaction de quelques crétins et la réception de fruits/légumes ou je ne sais quoi ? Non ça ne vaut pas le coup ma cocotte.

Tu ne vas pas me laisser tomber comme ça quand même. Chez qui j’irai pleurer quand Régis est de mauvaise humeur et qu’il la passe sur mon visage ?

Sur le pont, Gabor pense :

Allez quoi, juste un numéro, que je puisse montrer à Régis qui m’attend que moi aussi je peux conclure, bordel !

Sur le pont, Adèle qui pense aussi :

Non mais quel connard, je viens me suicider et lui me drague. C’est pas puni par la loi ça ? Non mais vraiment ils sont tous pareils. Attends mon coco, tu vas voir.

Sur le pont, Adèle crie :

AU VIOL, AU SECOURS !!! AIDEZ-MOI.

 

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