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4 mars 2007

Polémique

Re- l'histoire du cerf-volant...

   A propos du texte "Chute d'un cerf-volant"  (cf. rubrique "exercices de style") nous avons enregistré sur le blog les observations ci-après, s'adressant à l'auteur J.-C. BOYRIE, dit "Tintin":
"Monsieur,
  Nous avons eu  la mauvaise surprise de relever sous votre signature (ou pseudonyme) dans "Ateliersdecritscanalblog" un texte en vers intitulé "Chute d'un cerf volant" . Non seulement la forme générale de ce texte est étroitement démarquée du poème "l'Albatros" de notre aïeul Charles Baudelaire, mais deux alexandrins dont le célèbre "Ses ailes de géants..." ont été transcrits quasi littéralement sans citation de l'auteur. Le droit d'écrire (ou livrer ses fantasmes...)  sur un blog ne donne pas, Monsieur, celui de piller les classiques, et dans le cas présent de s'en prendre à un joyau de notre patrimoine littéraire.
  Nous vous invitons à retirer sans délai ce médiocre pastiche dudit blog, faute de quoi nous serions dans la regrettable obligation de vous assigner pour plagiat devant le Tribunal de Montpellier.
  Nous précisons en outre qu'en pareil cas, le Conservateur de la Galerie des Offices, à Florence, se joindrait à notre action judiciaire du fait que vous avez reproduit sans son autorisation "la Naissance de Venus" de Botticelli.
    Veuillez etc...

 

                                                                              signé: "Les Orphelins Baudelaire"

                           Réponse de l'auteur:

Messieurs:

 

    Je prends acte avec humilité du mauvais jugement que vous formulez quant à la qualité de ma contribution intitulée "chute d'un cerf-volant". Considérant que l'auteur (comme tout homme en général) n'est pas "bon", mais "perfectible", je ne doute pas pouvoir plus tard insérer, grâce à l'atelier d'écriture, de meilleures productions sur le blog.
   Permettez cependant que je réponde à propos du modeste emprunt que vous me reprochez d'avoir fait à Charles Baudelaire.
   Je conviens avec vous que nul n'est en droit, selon votre expression, "de piller les classiques".  Mais si précisément votre illustre aïeul est aujourd'hui catalogué comme "un classique", c'est qu'il fut en son temps considéré comme un provocateur.
    Plus près de nous, Eddie Mitchell va-t-il intenter un procès à notre amie Andréa, pour nous avoir fait répéter tous en choeur: "Pas de Boogie-boogie avant la prière du soir" (cf. rubrique "quatre éléments imposés")? Seul le Vatican pourrait (peut-être) y trouver à redire, mais sachant qu'il s'en commet d'étranges par là-bas, je lui conseillerais plutôt de s'abstenir.
    Quant à l'utilisation que vous me reprochez d'avoir faite d'une toile de Maître, je tiens qu'il serait tout  aussi vain de poursuivre Picasso pour avoir exécuté 147 copies différentes des "Ménines" de Vélazquez, toutes aussi irrévérencieuses les unes que les autres, ou de critiquer les peintres surréalistes d'avoir (Dieu sait pourquoi) pris pour cible "l'Angélus" de Millet.
    Certains se souviennent qu'en mai 68, nous proclamions dans les rues: "Nous sommes tous des Juifs allemands". Aujourd'hui, nous dirions, tout aussi haut et fort: "Nous sommes tous des orphelins de Baudelaire".

           Sur ce, Messieurs les censeurs, je vous tire ma révérence.

                                                                                                                                 Tintin.

                                                                         
   

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