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4 mars 2007

Taï- shisters sur plage

 

Taï- shisters sur plage

 

En hiver ou bien en été ?

 

 

C’était bien le dix janvier,

 

Un temps ensoleillé,

 

Sur la plage, j’ai envie d’aller…

 

Qui pouvais-je rencontrer ?

 

 

Seulement des randonneurs,

 

Peut-être bien déchaussés,

 

En tous les cas échevelés, sablés,

 

Par petit mistral léger et frisquet ;

 

 

Ou bien, au bas des dunes,

 

Une partie de foot,

 

Entre adolescents jusqu’ici enfermés,

 

Qui essayent de se défouler.

 

 

Ou bien, un vieux monsieur,

 

Philosophe très distingué,

 

Qui, pipe allumée,

 

Contre petit vent exerce sa pensée.

 

 

Ou bien, un couple amoureux,

 

Emmitouflé,

 

Après amour, repus,

 

Qui a envie de s’envoler.

 

 

Mais peut-être, mon âme sœur,

 

Qui, à la place d’une montagne enneigée,

 

A besoin de contempler

 

Surface bleue irisée,

 

Qui parle d’éternité

 

Vers horizon rectiligne,

 

Bleu marine foncé.

 

 

 

Je m’en vais.

 

Au bord des tamaris,

 

Je m’arrête figé :

 

 

Un engin frôle mon pied,

 

C’est un cerf-volant qui vient de tomber,

 

Sa ficelle est emmêlée ;

 

Un garçon qui ressemble à Tintin, court,

 

A reculons, il va, et vient…

 

 

Derrière lui, Bécassine en bikini,

 

Le poursuit, et crie après lui :

 

«  A cause de toi, j’ai failli me noyer !

 

De la mer chaude je profitais !

 

Tu te crois en Janvier ?

 

Et bien, sache que le monde est en train de changer,

 

Juin a remplacé Janvier.

 

Mets ton maillot !

 

Au lieu de te décarcasser

 

A faire lorgner le ciel, à des ailes tordues,

 

Que tu es incapable de redresser.

 

 

Cacophonie !...

 

Hiver ? Printemps ? Eté ?

 

 

Je continue d’un pas mal assuré ;

 

Je recherche la paix,

 

Vers la falaise noire,

 

Qui borde la frange des petites vagues,

 

Qui clapotent sur les graviers.

 

 

Est-elle là, mon âme sœur,

 

Endeuillée,

 

Qui recherche la sérénité ?

 

 

Sur le bord de la grève,

 

Deux elfes ?

 

Mais non ? Deux sœurs,

 

Des taï- shisters,

 

Aux gestes câlins,

 

Qui pointent vers moi

 

Leurs extrémités désarticulées…

 

Lenteur, langueur, splendeur,

 

Comme des algues marines,

 

Ou bien des pattes de poulpes,

 

Elles m’enveloppent, m’étouffent !

 

Mon âme, par deux sœurs siamoises,

 

Est envoûtée.

 

 

 

 

 

 

 

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