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8 juin 2010

Théâtre, par Denise Teissier

Elle plaide. Elle veut défendre son frère. Elle n’est pas faible face aux hommes et expose son point de vue. C’est une grande héroïne qui brave sans concessions une interdiction de force majeure.

 

Elle est drapée dans une tunique de l’Antiquité, ample mais sobre, que l’on aime à voir sur elle, dans cette ambiance tendue. Car tout du long de cette future tragédie, elle se bat pour ses idées, et l’on songe que sa cause est noble.

 

Elle est condamnée à mort. Comment va-t-elle s’y prendre ? L’enjeu est terrible, énorme. Osez une conclusion ?

 

Moi auditrice, je souffre avec la même authenticité qu’elle. Son discours a quelque chose de pathétique. J’ai l’impression de mourir autant qu’elle. Je me sens abasourdie par la fin du spectacle.

 

Mais, je constate que je n’ai pas envie de mourir du tout, et j’ai l’impression de me libérer d’un grand poids. La tragédie s’est abattue sur Antigone. Moi, elle m’a été évitée.

 

Denise Teissier

 

Illustration : affiche annonçant la représentation d’Antigone de Jean Anouilh au Young Centre for the Performing Arts, September 10 - October 17, 2009 : www.broadwayworld.com/columnpic/antigone-420.jpg

 

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