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10 décembre 2010

#En piste, par Olivier Hirt (Amazonie)

#Amazonie Piste de sable

Au bout du monde
Piste de sable infinie
Etrange et gringo

Depuis longtemps, la terre d’Amazonie est stérile. Lorsqu’elle est défrichée, il ne reste que du sable sur lequel rien ne peut pousser. La forêt amazonienne ne vit que sur un cycle fragile où les morts nourrissent les vivants en quête de lumière.

Sous le soleil écrasant, deux gringos arpentent, à pied, la piste qui s'étend derrière le village de Gurupá. C’est une immense ligne droite, empruntée chaque jour par des centaines de motos, de vélos et de camions. De temps en temps, une voiture circule, mais sur cette île, elles y sont bien peu utiles.

A gauche, quelques bulldozers achèvent une piste d’atterrissage pour des coucous de passage. A droite, l’immense propriété du pharmacien du village, avec son ranch. A bord des camions, les hommes, debout dans la benne, nous dévisagent avec des sourires moqueurs et amusés: "ils sont fous ces gringos... marcher en plein soleil sur la route".

La piste ne mène nulle part. Nous sommes nulle part. Un village à l'autre bout de l’île et des chemins qui s’engouffrent de chaque côté vers la forêt ou vers des "plages". Nous y avons été, voir ce dont il s’agissait. Friche dans la forêt, au bord d’une rivière, un hangar où la sono hurle les mêmes refrains. Ce n’est pas vraiment le silence, ni les bruits de la forêt. Ce n’est pas non plus le folklore indigène que la télévision s’évertue à nous montrer.

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