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5 octobre 2013

Contes à rebours (chap 1), par Iva Caruso

Iva Caruso a maintenant 14 ans. L'an dernier, elle avait composé (avec mon aide) le premier tome d'un roman par épisodes qui conjugue quête épique et comédie, Les larmes du temps (en cliquant sur le lien, vous accéderez au wobook). Cette année, elle a débuté le deuxième tome par le chapitre ci-dessous. 

Pour vous situer:

Elaïjah a été condamné à errer à travers les mondes et les temps jusqu'à ce qu'il retrouve son "coeur", Ayana qu'il aime toujours bien que, croit-il, elle l'ait trahi. Il est aidé dans sa quête par par un jeune homme étrange, comme lui immortel, Ethan. En 1942 deux soeurs, Clémence, 18 ans et Clémentine, 11 ans ainsi l'ami de cette dernière, Léo et son chien Baveux, viennent compléter l'équipe. Ensemble ils retrouvent enfin Ayana, qui elle non plus n'a pas vieilli malgré les deux cents ans écoulés.

Elle leur révèle que pour sauver l'enfant qu'elle avait conçu avec Elaïjah, elle avait dû se soumettre au sorcier Discordus. Celui-ci recueillait ses larmes les plus amères, cristallisées sous forme de larmes. Pour en faire quoi, mystère, mais elle avait réussi à lui en soustraire quelques-unes, si bien qu'il attend toujours la troisième, essentielle à ses yeux. 

Après une bataille épique, le sorcier et ses "ombres" maléfiques réussit à les emprisonner tous. 

 

Chapitre 1

 

araignee_13Clémentine ouvrit les yeux. Elle se trouvait dans une pièce sombre qui sentait l’égout et l’amertume. Elle était allongée sur un grabat où couraient des petites bêtes étranges. Lorsqu’elle tourna la tête pour voir qui habitait cette paillasse, un « monstricule » à six pattes lui sauta au visage. La fillette poussa un cri de désarroi. Elle se recula jusqu’à se cogner à un mur. L’arachnide s’en alla. Le cœur battant la chamade, la petite porta son regard de part et d’autre de la minuscule pièce.

Soudain, quelque chose tomba sur son épaule, et de petites pattes se mirent à la griffer. De peur d’identifier ce que c’était, elle regarda droit devant en gémissant. Elle tourna très lentement la tête et tomba nez à museau avec un rat.  Il était minuscule mais c’était justement ce qui le rendait affreux. Il avait les yeux rouge sang, un pelage vert comme de la moisissure, des pattes et une queue disproportionnée : il était hideux. De peur de le mettre en colère, elle s’arracha un sourire, et dit d’une voix hésitante : « Salut ». Le rat, tout en la fixant, pencha sa tête à gauche puis à droite, avant de se mettre à couiner, à lui percer les tympans. Alors Clémentine, d’un geste brusque, bougea son épaule et fit  tomber le monstre au sol.

Après ces aventures, elle se sentait tout à fait réveillée, et examina mieux la pièce. Elle vit tout d’abord, dans ce cachot, de la crasse, des moisissures, et de grands coups de griffes sur les murs, ainsi que des mots qui devaient être un mélange de grec et de latin, inscrits avec un éclat de pierre, ou directement avec les ongles, elle ne put le dire. Cela ne fit qu’attiser sa terreur.

Sur le sol, se trouvaient des traces brunes de sang, et des chaînes étaient fixées au mur. Elles avaient bien un siècle au moins et pourtant, étaient toujours intactes. Combien de prisonniers avaient tenté de les briser, combien y avait-il eu d’innocents impunément condamnés ? Que leur était-il arrivé ? Clémentine imagina les lamentations de toutes ces pauvres personnes. Elle avait mal au crâne. Toute cette douleur lui broyait le cerveau. Elle tomba à terre.

Tout à coup, une lueur surgit dans ce lieu d’horreur. Elle leva les yeux et vit une toute petite fenêtre. Les rayons du soleil réussissaient encore à passer. Elle se rapprocha et distingua, sur le rebord de pierre, un oiseau. Il était merveilleux, certes petit, mais ses plumes couleur arc-en-ciel lui firent couler une larme. Il lui rappelait sa soeur, qui pour elle était Aphrodite en personne. Puis il s’envola. Mais au fait, où était Clémence ?

Clémentine se mit à chercher dans toute la pièce. Elle trébucha sur quelque chose et tomba à nouveau au sol. 

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