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3 octobre 2016

Nos séparations, par Carole Menahem-Lilin

Nos séparations

Si difficiles

Ne sont

Au bout du bout

A la fin du fin

Qu’un secret sans importance

 

Le premier jardin demeure

La virevolte

L’éclat de la rencontre

 

Qui nous fit souverains et déçus

Quasi par

Un même mouvement

 

La promesse de perfection ne fut pas tenue, mais

Laquelle le fut jamais ?

L’imperfection a pris au cœur, l’éclat

A lancé en nous ses racines

 

Mais l’avenir s’impatiente,

Impose sa cadence.

 

On se sépare comme un oignon pèle

On est à la fois le germe avide

Et la chair engloutie

La férocité

La tendresse

La fin.

 

Tu resteras quelqu’un avec qui courir,

Des lèvres cerises,

Mordues de vin.

Tu resteras

Mon autre

Jumeau qui serait né d’une autre mèrehenri matisse la chute d'icare

Et qui me reviendra

Quand je me sentirai adversaire.

 

Nos séparations

 

Si difficiles

– secret qui nous unit –

N’ont

Au bout du bout

A la fin du fin

De sens

Que pour toi et moi.

 

Plénitude

Que ce secret sans importance.

Copyright Carole Menahem-Lilin, 2016

Illustration: Henri Matisse, "La Chute d'Icare", 1943.

Ce poème s'appuie sur des titres de romans, quelquefois détournés, mais je l'ai retravaillé jusqu'à ce que j'aie l'impression qu'il vaut par lui-même. titres inspirateurs:  Nos séparations, Un secret sans importance, Le premier jardin, La virevolte, Quelqu'un avec qui courir.

 

Copyright Carole Menahem-Lilin, 2016

Ce poème s'appuie sur des titres de romans, quelquefois détournés,, mais je l'ai retravaillé jusqu'à ce que j'aie l'impression qu'il vaut par lui-même. L'illustration est bien sûr une toile de Magritte, « Le retour », 1940.
titres inspirateurs:  On ne s'endort jamais seul, Quelqu'un avec qui courir, Le mec de la tombe d'à côté, Les années cerise.

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Commentaires
F
j'adore les mots et le rythme surtout, qui "casse" une fluidité de mots qui serait trop parfaite, la séparation coupe le souffle ;) beau poème qui étreint le coeur un peu, tout de même .... bisous :)
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