Haïkus, Andréa
Haïkus
Andréa, 16/10/2006
Immobile le temps
L’herbe givrée étincelle
Tapie est la vie.
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Fleurs ondulent au vent
Sont lourds les seaux pleins de lait.
A quoi pense la femme ???
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Chaos tombé du ciel
Rocs, griffes aiguës, acérées
Hiroshima n’est plus.
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Cercle fermé
Cercle barré
Un pétale de vie s’échappe
Orange est le ciel
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Grotte vagin
Vie en gestation
Au fond, point lumineux
Naissance au monde.
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Les saxophones pleurent
Un slow bleu en mineur
Rouge, le rythme éclate
Joyeux, les saxos swinguent.
(sur un tableau de Nicolas de Staël)
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La rue : intérieur/extérieur
D’un pas viril l’homme part
Le cycliste disparaît
Femme-fleur à la fenêtre
Seule ? / Elle attend ?
(sur un tableau de J. Hélion)
J. Hélion : abstrait dans les années 30, est revenu au naturalisme dans les années 40.
Les personnages sans épaisseur, comme des silhouettes découpées dans du carton… Pas d’émotion. Absence de rêve. Ici et maintenant. Point.)
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Petite annonce :
Vélo amoureux
Cherche jolie bicyclette…
Selle accueillante !
PS : La roue avant du vélo
A la forme d’un cœur.