Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ateliers d'écriture et d'accompagnement à Montpellier ou par Zoom
Newsletter
Publicité
Archives
4 avril 2007

Fracture: Moi, funambule/ Je, Noémie

Commentaire du livre : le moine et la psychanalyste de MaryBalmary à partir du récit de Noémie qui a organisé la rencontre de Mary, son amie, la psychanalyste, avec Simon , le moine, et aussi le frère de Lacan.

 

 

Récit imaginé par AORICA,  passionnée par la lecture de ce livre.

 

 

 

 

 

 

Fracture : Moi, funambule / Je, Noémie

 

 

 

 

 

 

         Simon, notre rencontre nous a fait avancer si loin !... Vers cette petite clé qui commence à ouvrir un couloir rectiligne au bout duquel jaillit la lumière. Du sombre d’abord et puis du clair, vers ce point resplendissant d’où semble naître la joie, celle d’une joie imprenable !

 

A surgi en moi cet appel, celui de mon amie que je ressens si proche, présente ou absente, cette amie Mary qui est encore malade.

 

Dans des moments de solitude, je prie pour elle et une image s’impose. En quel lieu ?  Dans ma tête, dans mon cœur, dans mon esprit, dans mon âme ? Oui, j’appellerais mon âme, cet espace sans limites où je peux dire « je », où tous les autres « je » que je connais, que j’aime, vivants, ou morts, toujours vivants, se rassemblent.

 

 

Comme un éclair, un fil argenté est suspendu au dessus du vide entre deux tours, deux tours babeliennes, dont les pierres tachetées d’ombre et de lumière sont percées par des meurtrières.

 

Sur ce fil, de dos, c’est toi, Simon, dans ton long costume noir, d’où dépassent les bords de ton encolure blanche, mince, droit, immobile. Comme toujours, tu es superbe, rayonnant de tendresse, et pourtant, je ne vois pas ton visage. Ton corps élancé est devancé par tes bras tendus légèrement écartés, ouverts, au bout desquels je vois tes mains blanches qui entourent avec fermeté le long balancier horizontal.

 

Ce balancier semble te traverser. Ta chevelure noire, arrêtée dans son vol par un souffle du vent, te donne malgré tout, cet aspect fragile, humble, mais tellement présent.

 

Tu es immobile et cependant tu avances, attiré, aimanté par Mary, mon amie, statufiée, en robe de mariée. Sur le fil, elle aussi est posée. Sur la pointe de ses chaussons en satin blanc, elle semble glisser vers celui qu’elle cherche.

 

Je vois soudain, la longue échelle aux barreaux noirs et aux montants blancs, pendue sur la tour de babel qui me fait face. Mary vient de grimper les 777 échelons de cette échelle qui, à l’instant, me fait penser à celle apparue en rêve à Jacob, quand il cherchait une stratégie pour échapper à la colère de son frère Esaü, dont il avait usurpé le droit d’aînesse, aidé par sa mère Rebecca.

 

A un mètre de lui, les gants blancs de Mary sont aussi posés sur un balancier de même longueur, et parallèle à celui de Simon. Ils se regardent, seulement séparés par le rail que forment leurs longues tiges flexibles.

 

La ligne du visage de Mary poursuit l’hélice formée par la longue traîne de sa robe, parsemée d’étoiles, dont le tulle est encore accroché en haut, au bout de l’échelle de Jacob. Le cou mince de Mary est penché en avant pour aider son corps, non plutôt son âme, à rejoindre celle de Simon, et par la même occasion, la mienne.

 

Un coup de tonnerre fond l’éclair du fil argenté.

 

Mon cœur fait « boum ! ». Un regard intérieur plonge en Moi, funambule, et le « Je » de Noémie s’impose :

 

 

Mary, avant de guérir a besoin d’une période de convalescence, passée dans le foyer d’un couple, le notre, celui de Dan et de Noé mie, vos amis à tous deux.

 

 

Dans cette maison, nous aménagerons  des moments de partage d’âme à âme entre Mary, la psychanalyste, et Simon, le moine (entre autres, le frère d’un homme, nommé Lacan).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                               Mireille  1er avril 2007 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité