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10 décembre 2010

#Joachim, par Olivier Hirt (Amazonie)

#Amazonie Joachim

Regards échangés
L’étranger visage pâle
Laisser aller l’oubli

Il y a déjà plusieurs pirogues d’amarrées dans la petite crique appelée "le port". Avec un peu d’équilibre, chacun rejoint la berge, passant de pirogue en pirogue. Joachim nous accueille avec ce profond regard bienveillant, son corps trapu d’un mètre soixante, calé sur ses courtes mais solides jambes. Après une heure de moto, puis une demie-heure de pirogue dans la varzéa, les petits bras de rivière qui sillonnent la forêt, Joachim est un apaisement. Il vit dans la forêt, au bord de l’eau. La maison est remplie d’enfants et d'adultes attablés, qui nous accueillent, honorés de nous faire découvrir leur demeure.

Ici les habitants jouissent de leur biens depuis peu. L’esclavage a laissé des traces... sillons d’histoire sans culture. Lorsque les Portugais sont partis après l’effondrement du commerce du caoutchouc en Amazonie, ils ont laissé derrière eux un peuple d’esclaves abandonnés. Sur son visage, Joachim porte les traits de l'héritage indien; en son silence, empreinte des anciens maîtres. Sous ses pieds et dans son cœur, forte est la vie.

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